Naissance : 21 janvier 1887 Décès : 27 mars 1926 |
Occupation : athlète sportif | Statut : Identification |
Catégorie : personnage historique décédé | Autorité : municipalité (Saguenay) | Date : 7 décembre 2020 |
Georges Vézina fils naît à Chicoutimi le 21 janvier 1887. Il est le dernier des quatre fils de Georges Vézina Sénior et d’Éléonore Laberge, mariés en 1848 dans la paroisse de Saint-Alexis de Grande-Baie.
Georges étudie au Séminaire de Chicoutimi de 1898 à 1902. Il quittera en effet les bancs d’école après sa seconde année du cours commercial préférant de loin travailler au commerce de son père. Georges Sénior, tout comme son propre père, est en effet boulanger et possèdera jusqu’à trois boulangeries au courant de sa carrière.
Dans sa jeunesse, Georges Vézina fils affectionnera particulièrement deux sports. Comme beaucoup d’autres jeunes de son époque, il pratiquera le baseball durant les mois d’été et, bien sûr, le hockey durant la saison froide. Faute de posséder des jambières de gardien de but, Georges Vézina rembourrera ses pantalons de morceaux de linge afin de se protéger. À l’âge de 17 ans, il commencera à garder les buts pour le club de hockey de Chicoutimi. Pendant quelques années, il se démarquera comme cerbère du club local sans jamais chausser de patins. Il pratique ainsi ce que l’on nomme le « hockey de bottine ».
Vézina épousera Marie Stella Morin le 3 juin 1908 dans la paroisse de Saint-François-Xavier de Chicoutimi. De cette union naîtront neuf enfants dont six décèderont à la naissance. Deux fils seulement atteindront l’âge adulte : Jean-Jules, né le 17 avril 1912 et Marcel-Stanley, né le 31 mars 1916, au lendemain de la première coupe Stanley à avoir été remporté par le Canadien. Il fondera une petite manufacture de portes et fenêtres nommée « La maison Georges Vézina Limitée ». L’entreprise fonctionne bien et emploiera jusqu’à une vingtaine d’hommes.
À cette époque (1909), la pratique du hockey se veut amateur. Cependant, le sport se professionnalise et voit la même année la naissance d’un club nommé le Canadien qui prend place à l’intérieur de la National Hockey Association(NHA). C’est au cours d’un match hors concours opposant le Canadien au club de hockey amateur de Chicoutimi le 20 février 1910 que Georges Vézina se fera remarquer, le club amateur rempotant en effet la partie 11 à 5. Impressionné par la performance de Vézina, le gardien de but du Canadien affirmera : « C’est l’homme qu’il me faut. Je vais en faire le meilleur gardien de but qui soit jamais passé dans l’univers! ».
Il signera ainsi son premier contrat avec le club professionnel au mois de décembre 1910. Le contrat lui prévoit un salaire de 800 $ pour la saison. Vézina jouera son premier match professionnel le 31 décembre de la même année. Ce sera ainsi le début d’une longue et brillante carrière de 16 ans durant laquelle il ne manquera aucun des 367 matchs auxquels il sera convié par le club.
L’attitude de Georges Vézina lors de ces disputes sportives lui vaudra le surnom de « Concombre de Chicoutimi ». Bien que ce surnom ne semble pas être très avantageux à première vue, il est plutôt à considérer comme un témoignage d’une grande qualité du gardien. Le surnom est en effet inspiré de l’expression anglaise Cool as a cucumber qui, au sens figuré, décrit une attitude calme, tranquille et de sang-froid inébranlable. Qualités dont faisait preuve Vézina lors des moments les plus critiques.
Georges Vézina décède à Chicoutimi le 27 mars 1926 à l’âge de 39 ans à la suite de son combat contre la tuberculose. Il laissera dans le deuil son épouse Marie-Stella Morin et ses fils Jean-Jules et Marcel-Stanley Vézina.
Tout au long de sa prodigieuse carrière, Georges Vézina aura contribué à créer l’inébranlable réputation du Canadien de Montréal au sein de la Ligue nationale de hockey. Pendant ses quinze saisons au sein de la formation, il aura fait en sorte que son équipe termine presque tous les ans dans les premières positions du classement de fin de saison en plus de contribuer à l‘obtention de deux coupes Stanley.
À six reprises au courant de sa carrière, Vézina terminera la saison en tête des meilleurs gardiens de la ligue. Il aura en effet atteint les sommets de sa discipline au courant de la saison de 1923-1924 avec une moyenne de 1,97 but par match et de 1,81 lors de la saison de 1924-1925.
L’année suivant son décès, les propriétaires du Canadien de Montréal honoreront sa mémoire en créant le trophée Georges Vézina. Ce dernier est d'abord remis au gardien ayant accordé le moins de buts, ensuite au gardien de la meilleure équipe défensive, puis finalement au meilleur gardien voté selon les directeurs généraux de la LNH.
En 1945, Georges Vézina devient un des douze premiers joueurs de cette ligue à être intronisé au temple de la renommée du Hockey. Finalement, sa ville natale, Chicoutimi, donne à son aréna municipal le nom de Centre Georges-Vézina.
Bibliographie
Lalancette, Michaël.; 2021 : Georges Vézina : l’habitant silencieux, Montréal, Édition de l’Homme, 365p.