Quelques repères pour approcher les oeuvres

Émili Dufour : Paysages incertains

C’est par le dessin et la peinture qu’Émili Dufour élabore sa réflexion sur l’humain, son intériorité et son environnement. Ses préoccupations s’insinuent à travers l’accumulation d’éléments suggestifs puisés dans des références à la fois personnelles ou d’actualité. À la manière du collage, elle utilise de multiples sources afin de joindre des éléments visuels qui n’auraient autrement pas de lien entre eux. Elle utilise le corps pour sa posture physique et mentale, représentant de ses questionnements sur la nature humaine. Les éléments du décoratif apparaissent, eux, en tant qu’outil de mesure du beau et du laid, du convenable et de l’inconcevable. Mises ensemble, les sources de discordance entre la forme et le contenu brouillent la hiérarchie de présentation des idées, mais créent de nouveaux mythes à interpréter.

Emy G St-Laurent : Écomorphismes

Pour l’artiste Emy G. St-Laurent, l’impulsion créative et la conscience environnementale sont nées d’une fascination esthétique pour le monde naturel. Initialement mimétique, sa pratique s’est graduellement inspirée du vivant. À la manière d’un écosystème, ses œuvres prolifèrent par des jeux des changements de médiums, d’échelle ou de point de vue. À partir d’objets trouvés, de textiles, de matières récupérées et d’œuvres antérieures, elle élabore des objets sculpturaux à l’allure organique. En résultent des aménagements baroques et quasiment mouvants qui se veulent une ode à l’environnement et au plaisir de sa découverte.

Jean-François Fillion : Reflet topographique

Pour rendre sa photographique numérique durable et amplifier le miroitement, Jean-François Fillion a opté pour l’impression céramique sur verre. Cette technique permet de fixer des photographies d’une grande clarté sur différents formats. On imprime d’abord l’image d’origine sur la plaque de verre à l’aide de pigments de céramique. On met ensuite la plaque dans un four à très haute température afin que les pigments de céramique fusionnent avec la matière sous l’effet de la chaleur intense. Étant donné que l’oeuvre est accrochée près des grandes portes vitrées de l’entrée du bâtiment, le soleil pourrait altérer ses couleurs. Puisqu’elle est résistante aux rayons UV, l’impression céramique était donc la technique à privilégier.