Quelques repères pour approcher les oeuvres

Daniel Dutil : Le vent tourne sous le regard de Julien

Le vent tourne sous le regard de Julien est une œuvre aux formes épurées, inspirée par l’environnement historique de l’ancienne cité d’Arvida et par l’esprit visionnaire de son principal fondateur Arthur Vining Davis. L’aluminium et l’acier, comme matériaux, présentent une palette de couleurs limitées, mais grâce à leurs qualités réfléchissantes, ils permettent une interaction lumineuse avec le spectateur. En raison de son emplacement au centre du carrefour giratoire du quartier Sainte-Thérèse d'Arvida, les automobilistes et les piétons peuvent admirer différents points de vue et détails de cette imposante sculpture.

Jean-François Fillion : Reflet topographique

Pour rendre sa photographique numérique durable et amplifier le miroitement, Jean-François Fillion a opté pour l’impression céramique sur verre. Cette technique permet de fixer des photographies d’une grande clarté sur différents formats. On imprime d’abord l’image d’origine sur la plaque de verre à l’aide de pigments de céramique. On met ensuite la plaque dans un four à très haute température afin que les pigments de céramique fusionnent avec la matière sous l’effet de la chaleur intense. Étant donné que l’oeuvre est accrochée près des grandes portes vitrées de l’entrée du bâtiment, le soleil pourrait altérer ses couleurs. Puisqu’elle est résistante aux rayons UV, l’impression céramique était donc la technique à privilégier.

Nathalie Birecki : M pour Motherland

Dans M pour Motherland, Natalie Birecki, mère et artiste en art actuel, aborde le sujet complexe de l’espace domestique comme un lieu souvent assigné à la femme. L’artiste y présente le foyer comme un espace hydride ou maternité et création artistique cohabitent. Par le biais de l’humour et du fantastique, elle nous plonge dans des univers intrigants ponctués de références culturelles et religieuses.

Nathalie Lavoie : Cartographie potagère

Par son travail artistique, l’artiste Nathalie Lavoie cherche à mieux comprendre différentes réalités qui nous entourent et nous habitent. Elle voit l’art comme un outil de connaissance, à la fois intuitif et direct, et s’intéresse tout particulièrement au geste créatif et au territoire. Ce qui l’amène à réaliser des œuvres ancrées dans leur environnement, que ce soit la nature boréale immédiate ou l’espace même de l’exposition. Privilégiant des médiums variés comme le dessin, le modelage, la vidéo, l’encre, l’argile et les éléments organiques ainsi qu’une esthétique de la monochromie, elle crée alors par conséquent des œuvres empreintes d'une poésie à la fois brute et sensible.

Patrice Duchesne : Figure de proue

Le travail du corps est très important dans la pratique de Patrice Duchesne. Ici, le corps n’est pas seulement celui de l’homme mais aussi celui du matériau dans lequel le créateur façonne son œuvre. Le choix du bois comme matière première n’est donc pas un hasard. En plus d’avoir été utilisé par les sculpteurs navals qui fabriquaient les figures de proue, le bois est un objet vivant : il se métamorphose. On peut y voir les traces des différentes expériences vécues sur sa surface et les marques laissées par les intempéries traversées.

Stéphanie Leclerc-Murray

Stéphanie Leclerc-Murray expérimente la mise en scène par le vêtement. Elle explore la thématique de la corporéité en faisant ressortir la qualité plastique du corps et de la matière. L’artiste exploite le textile comme élément sculptural et spatial. Elle conçoit des œuvres monochromes et sobres, autant performatives, photographiques que sculpturales. Ses créations sont inspirées du design de mode et présentent des critiques poétiques et visuelles de l’art et du vêtement. Réalisant des structures hybrides, elle conçoit ses œuvres contemplatives ou interactives par l’extension de la matière : une œuvre-vêtement-objet.