Parcours d'oeuvres d'art public

  • Arbre

    Jacques Lacroix
    1972

    En attente de relocalisation.

    À la fois sculpture et lampadaire, cette œuvre métaphorique rappelle un arbre. Sa pièce centrale représente la force et l’énergie des éléments de la nature qui l’entoure.

    Texte inspiré de Itinéraire d’une mémoire, répertoire des œuvres d’art publiques publié par la Galerie Séquence en 2005.

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  • Complément Axial

    Michel Goulet
    1980

    Cette œuvre, créée dans le cadre du Symposium international de sculpture environnementale de Chicoutimi, étudie le rapport du corps à l’espace. Réalisée dans un lieu accidenté, elle tient compte des particularités de ce lieu. Si, quotidiennement, nous nous déplaçons selon les trois axes, horizontal, vertical et oblique, à travers les six interventions de l’œuvre nous devons également bouger selon ces axes.

    Texte inspiré de Itinéraire d’une mémoire, répertoire des œuvres d’art publiques publié par la Galerie Séquence en 2005.

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    Crédit : Paul Cimon Photographe

  • Diptyque | De grandes dames & L'atelier : un moteur pour l'expérimentation

    Pascal Picard
     2021

    Le parc des Peintres, situé dans l’arrondissement de Jonquière (au coin de la rue Pellan et du boulevard Michel-Ange), contient 28 rues nommées en l’honneur de différents peintres. L’œuvre est un diptyque gravé à même le béton, qui interpelle petits et grands à venir faire sa rencontre. À l’instar d’un grand cahier à colorier, les utilisateurs du parc peuvent dorénavant venir y ajouter de la couleur à l’aide de craies.

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    Crédit : Le photographiste - Patrick Simard

  • Élévation vers une conscience universelle

    Karol Proulx
    1977

     Les formes de cette œuvre suggèrent l’élévation et sa sphère rappelle la terre. À l’époque, cette sculpture avait suscité une polémique suite à son sous-titre, sevrons-nous, il est temps. L’artiste formulait un souhait pour le présent et pour l’avenir, en encourageant les gens à se sevrer des attitudes politiques, religieuses et sociales qui endormaient les citoyens et qui les coupaient d’un esprit critique nécessaire pour grandir. Selon l’artiste, l’esprit critique n’est pas la négation mais plutôt la mise en perspective dans le temps et dans l’espace. Cette œuvre soulignait le 50e anniversaire de l’ancienne Ville d’Arvida.

    Texte inspiré de Itinéraire d’une mémoire, répertoire des œuvres d’art publiques publié par la Galerie Séquence en 2005.

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    Crédit : Karol Proulx/SOCAN (2022)

  • Fée des bois

    Raoul Hunter
    1960

    Véritable monument à la forêt, cette nymphe veille sur nos espaces boisés et leurs richesses. Créature mi-humaine, mi-végétale, elle possède à ses pieds la texture de l’écorce qui s’adoucit graduellement en remontant vers sa tête. Cette sculpture s’inscrivait dans le cadre de l’opération CP (conservation et protection) de l’Association Forestière Saguenay–Lac-Saint-Jean.

    Texte inspiré de Itinéraire d’une mémoire, répertoire des œuvres d’art publiques publié par la Galerie Séquence en 2005.

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    Crédit : Société historique du Saguenay, P002, S7, SS1, P00123-2

  • Figure de proue

    Patrice Duchesne
    2010

    L'œuvre a été réalisée lors du symposium de sculpture « Une route maritime sur terre », organisé dans le cadre de Saguenay, Capitale culturelle du Canada 2010. Elle est le résultat d’un travail performatif et de la rencontre entre l’artiste et la population.

    Cette sculpture monolithique de bois représente une figure de proue, comme on en retrouvait sur les bateaux d'antan. Le bois comme matière première permet de sentir le passage du temps, les expériences vécues ainsi que les marques laissées par les intempéries. L’œuvre évoquant la figure féminine revêt certains attributs de la figure mythique de la sirène considérée, de l’Antiquité au 19e siècle, comme un démon des eaux qui entraine les navires et les marins à leur perte.

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  • L'Aréna

    Marie Brunet
    2005

    Pour illustrer le toponyme du centre honorant la mémoire du célèbre gardien de but Georges Vézina, l'artiste a construit le montage photo autour de ce symbole du hockey, composant le tableau comme une mosaïque évoquant des activités sportives tenues dans l'établissement durant la période de sa création, entre juillet et octobre 2005.

    Elle a aussi voulu rappeler l'importance des spectateurs dont la présence contribue à la performance des athlètes.

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  • La croisée des chemins

    Cooke-Sasseville
    2016

    Telles deux aiguilles plantées sur une carte géographique, La croisée des chemins évoque le dialogue, la rencontre et le marquage du territoire. Selon le code international des signaux maritimes, le drapeau jaune et bleu signifie « Je désire communiquer avec vous ou je vous invite à transmettre ».

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  • La marée

    Karole Biron
    2004

    Le musée : Un hommage aux efforts, aux idées, aux gens qui ont modelé la terre pour y faire naître les villes et villages d'aujourd'hui et de demain. Le patrimoine naturel, culturel et social est offert dans un esprit d'échange et de découverte. Ce va-et-vient rythmé et continu entre le public et le musée est à l'image de la marée. Elle laisse au bout de sa course fragments et traces et repart en apportant autre chose...

    L'eau : Le Fjord permet aux premiers colons de fouler le sol, aux moulins à scie de fonctionner, à l'industrie de devenir prolifique, à la pêche d'être un facteur important de survie et aux touristes de découvrir de magnifiques paysages...

    L'œuvre : Entre pierre et métal, courbes et découpes, ondulations et glissements, le mouvement devient vagues, falaises ou fragments d'une coque de bateau. Les lignes transportent le regard vers le Fjord comme un écho ou, à l'inverse, le condense en quelques fragments déposés à nos pieds. La marée...

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  • La place de l'homme?

    Karol Proulx
    1975

    Ce bas-relief est un hommage à Pierre Teilhard de Chardin, géologue, paléontologue et prêtre jésuite. D’abord, dans l’une des quatre parties de l’œuvre, on retrouve un arbre et un soleil pour la nature. Ensuite, vient le jongleur humain, l’homme manipulant des forces qu’il connaît mal. La troisième montre un joueur de pipeau, représentation de l’artiste, du créateur. Enfin, la dernière partie présente deux possibilités : un œil qui pleure ou une soucoupe volante, représentant le combat ou la fuite.

    Texte inspiré de Itinéraire d’une mémoire, répertoire des œuvres d’art publiques publié par la Galerie Séquence en 2005.

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  • La Pyramide des Ha! Ha!

    Jean-Jules Soucy
    2000

    L’œuvre repose sur le système D, synonyme de la débrouillardise dont ont fait preuve les sinistrés du déluge de 1996, mais aussi un jeu de mots et de lettres conçu par l’artiste. Le goût d’aider s’est mué en goût des « D ». Le « D » inversé,  tête-bêche ou tronqué, devient « bdaapq » (Baie des Ha Ha PQ). Dans l’alphabet grec, le « D » prend l’aspect d’un triangle, la forme des panneaux « Cédez le passage » qui recouvrent la Pyramide. Par ailleurs, le « D » en Grec se dit « delta », le delta de la rivière des Ha! Ha! qui s’est répandue hors de son lit.  L’artiste a donc transformé, avec humour, un site au passé malheureux en un lieu de rassemblement. Elle s’inscrit dans le Projet Monument-art de l’an 2000 pour commémorer le déluge de 1996 et le nouveau millénaire. Deux autres œuvres sont prévues pour ce projet (la rivière des Ha! Ha! et la Place des Ha! Ha!).

    Texte inspiré de Itinéraire d’une mémoire, répertoire des œuvres d’art publiques publié par la Galerie Séquence en 2005.

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    Crédit : Musée du Fjord, Jean Tremblay

  • La Table d'Ô

    Pierre Dumont
    2011

    Hommage symbolique aux travailleurs culturels du Saguenay, La Table d’Ô sollicite la vue, le toucher et l’ouïe offrant une expérience sensorielle de lumière, de matière et de son. S’inspirant de la nature, ces éléments nourrissent la création et la culture régionale. L’œuvre évoque un lieu de rassemblement telle la table de cuisine québécoise. La coupole favorise une acoustique unique où l’écoute est valorisée, et l’eau de pluie s’y accumule tombant goutte à goutte pour nourrir les mousses végétales du bassin. Un concert pour quatre gouttes d’Ô. L’œuvre a été commandée à l’artiste pour commémorer la désignation de Saguenay, Capitale culturelle du Canada 2010.

  • Le bois, l'eau et l'homme

    Richard Langevin
    1987

    Cette immense sculpture se veut un écrin de granite protégeant notre histoire, notre patrimoine industriel et surtout, la mémoire des travailleurs de l’ancienne Compagnie de pulpe de Chicoutimi. On retrouve leur nom gravé dans la pierre ainsi que le portrait de l’un d’entre eux, Thomas-Louis Tremblay. Le mur de ciment constitue un vestige d’un bâtiment attenant à l’usine de l’époque. Quant à la base noire reflétant la lumière, elle représente la rivière qui transportait les billots destinés à la fabrication de la pulpe.

    Texte inspiré de Itinéraire d’une mémoire, répertoire des œuvres d’art publiques publié par la Galerie Séquence en 2005.

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  • Le vent glisse sur le temps et roule vers la lumière

    Daniel Dutil
    2012

    Cette œuvre imposante est située devant le pavillon d’accueil du parc de la Rivière-du-Moulin à Chicoutimi. Elle présente entre autres des skis surdimensionnés appuyés sur le bâtiment sur lesquels on voit la silhouette de branches, de feuilles et de conifères semblables à ceux que l’on retrouve aux alentours.

    L’œuvre prend en compte la spécificité historique, vocationnelle et poétique du site.

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  • Le vent tourne sous le regard de Julien

    Daniel Dutil
    2006

    Le vent tourne sous le regard de Julien est une œuvre aux formes épurées, inspirée par l’environnement historique de l’ancienne cité d’Arvida et par l’esprit visionnaire de son principal fondateur Arthur Vining Davis. L’aluminium et l’acier, comme matériaux, présentent une palette de couleurs limitées, mais grâce à leurs qualités réfléchissantes, ils permettent une interaction lumineuse avec le spectateur. En raison de son emplacement au centre du carrefour giratoire du quartier Sainte-Thérèse d'Arvida, les automobilistes et les piétons peuvent admirer différents points de vue et détails de cette imposante sculpture.

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  • Le voyage d'Arvida et Jerodro

    Jean-Robert Drouillard
    2018

    Cette création est composée de deux éléments : une fillette qui se prénomme Arvida et un oiseau qui porte le nom de Jerodro. À l’instar de nombreux immigrants qui sont venus peupler cette ville industrielle au début du XXe siècle, Arvida et Jerodro sont de grands voyageurs. Ces compagnons de voyage nous parlent de l’histoire de cette ville bâtie par des gens venus d'ailleurs et dont la mémoire est encore présente aujourd'hui. L'artiste a d'ailleurs choisi de représenter un oiseau migrateur pour rappeler le rapport à la migration et au déplacement. Pour la création des personnages, l'artiste s'est inspiré de contes traditionnels comme Le Petit Prince ou Le Merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède. Comme dans les contes, Le voyage d'Arvida et Jerodro met en scène un enfant et un animal et fait appel à la force de l'imaginaire.

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    Crédit : Paul Cimon Photographe

  • Les Grandes Flottaisons

    Julien Boily
    2023

    Composée de boîtes lumineuses, l’œuvre Les Grandes Flottaisons présente des jeux d’eau gonflables aux formes amusantes et couleurs vives. Cette œuvre montre à la fois le côté divertissant du parc J.-Alcide-Reid et son lien avec l’histoire de Kénogami. En effet, cette ancienne ville de compagnie a été marquée par l’industrie des pâtes et papiers. En regardant les détails de l’œuvre, vous pourrez découvrir des photographies d’époque dans les reflets des jeux d’eau gonflables, notamment celles de draveurs au travail, ces ouvriers forestiers qui avaient la charge de contrôler la libre flottaison des billes de bois sur les lacs et rivières.

    Cette œuvre éclatante nous rappelle que divertissement et travail sont liés dans le quotidien des habitants de notre ville, hier comme aujourd’hui!

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    Crédit : Julien Boily

  • Monument contre la guerre (Le Cénotaphe de Chicoutimi)

    Armand Vaillancourt
    1959

    Artiste engagé, Armand Vaillancourt milite pour la justice, la liberté et la paix. Ce monument constitue un geste pour rappeler les soldats morts au combat, un geste pour les vénérer. Devenu lieu où se réunissent annuellement les anciens combattants, il dénonce les horreurs des deux guerres mondiales, ainsi que celles de tous les autres conflits. Manifestation artistique et pacifique, le Cénotaphe, qui fut installé pendant le Jour du souvenir, se veut un objet conçu pour amener à la réflexion, pour encourager la négociation et solutionner les problèmes.

    Texte inspiré de Itinéraire d’une mémoire, répertoire des œuvres d’art publiques publié par la Galerie Séquence en 2005.

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  • Northern way/Golgotha

    Miroslav Maler
    1980

    Trois influences majeures se sont fait sentir lors de la réalisation de cette œuvre : la géométrie, les symboles religieux, ainsi que le travail des artistes Brancusi, Noguchi et Niizuma. Pour Maler, la colline, son environnement, tout le site évoquait le Mont Golgotha, où le Christ a été crucifié et le Jardin de Gethsémani, lieu de son arrestation. Pierres naturelles et taillées s’assortissent donc en un lot de symboles reliés à la tradition judéo-chrétienne et dispersée sur les lieux. Un long pilier suggère la croix, une table rappelle la dernière Cène et une tombe symbolise la mort et la résurrection du Christ. Des pièces signalétiques les accompagnent. D’autres éléments : une lance, un pont, une pyramide ont été vandalisés ou détruits depuis leur installation, lors du Symposium international de sculpture environnementale de Chicoutimi en 1980.

    Texte inspiré de Itinéraire d’une mémoire, répertoire des œuvres d’art publiques publié par la Galerie Séquence en 2005.

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  • Outlickan meskina

    Bill Vazan
    1980

    Le titre de l’œuvre signifie « les chemins aux omoplates ». L’artiste s’est inspiré de coutumes divinatoires amérindiennes voulant qu’on lise le meilleur chemin pour la chasse dans les craquelures causées par le feu dans l’os de l’omoplate d'un animal que l’on a fait cuire. L’œuvre actualise l’idée d’un trajet en proposant des chemins où l’on peut marcher. Elle comprend environ 300 pierres et a été réalisée lors du Symposium international de sculpture environnementale de Chicoutimi.

    Texte inspiré de Itinéraire d’une mémoire, répertoire des œuvres d’art publiques publié par la Galerie Séquence en 2005.

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    Crédit : Bill Vazan

  • Point de mire

    Marie-Fauve Bélanger
    2023

    Cette énergie du dernier sprint, celle qui malgré l’effort dépasse toutes les limites du possible pour atteindre la cible ultime. Le temps s'arrête sur la tension décisive : qui de la foule haletante basculera de cet équilibre fragile entre joie et déception? Le projectile est fixé, témoin de la force, du courage et de l'astuce non pas d'un joueur, mais de toute une équipe. Au stade comme partout ailleurs, en équipe, la force est décuplée.

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    Crédit : Paul Cimon Photographe


  • Polaris

    Étienne Bélanger
    2018

    Polaris est une sculpture monumentale composée d’une bande circulaire métallique bleue ceinturant un assemblage de silhouettes montagneuses se déployant en hauteur. Située en plein cœur du carrefour giratoire Talbot, Polaris met de l’avant plusieurs caractéristiques intrigantes. Peut-on identifier les silhouettes de ces montagnes? À quoi les inscriptions sur la bande métallique font-elles référence? Quelle est la signification derrière l’utilisation de cette teinte de bleu?

    Voici donc quelques informations qui permettront d’identifier les éléments figuratifs et thématiques ainsi que les techniques utilisées. Elles vous donneront ainsi l’occasion d’approfondir votre réflexion sur l’œuvre.

    À propos de l'artiste
    Pour bien saisir l’œuvre et son origine, il est d’abord intéressant de se pencher sur l’artiste qui l’a créée. Étienne Boulanger est un artiste multidisciplinaire qui vit et travaille à Alma, ses œuvres ont été diffusées dans plusieurs centres d’artistes, événements et festivals au Canada, en Pologne, en France, à Singapour, en Indonésie, en Suède, en Belgique et en Chine. En plus d’être titulaire d’une maîtrise en arts de l’Université du Québec à Chicoutimi, il enseigne l’histoire de l’art et la performance au Collège d’Alma dans le programme Arts et technologies informatisées. Depuis 2005, il fait également partie du collectif Cédule 40 à l’intérieur duquel il réalise plusieurs œuvres d’art public érigées un peu partout au Québec, notamment Jardins éphémères pour le 400e anniversaire de la Ville de Québec (2008) et La Glissoire à Alma (2010).

    De la peinture à la sculpture
    L’histoire de l’art occidentale a eu une grande influence sur la pratique d'Étienne Boulanger. En effet, on y retrouve de nombreuses références aux grands maîtres de la peinture et aux différents courants artistiques, et ce, depuis le tout début de sa carrière. Polaris n’y fait pas exception. Inspiré par l’histoire de la peinture au Canada, plus particulièrement par les artistes membres du Groupe des Sept1, Boulanger a repris des profils de montagnes peintes pour construire une sculpture aux complexes enchevêtrements. Les sommets représentés par J.H.E. Macdonald, Lawrens Harris et Tom Thomson sont de véritables hommages au grandiose et parfois hostile territoire canadien. Contrairement à la plupart de leurs contemporains, ces peintres du début du 20e siècle allaient en pleine nature pour capturer ces panoramas boréaux, effectuant ainsi les mêmes trajets empruntés par les explorateurs et les défricheurs de l’époque. Boulanger n’a donc pas choisi ces artistes au hasard et chacun témoigne d’une zone bien précise : Macdonald, les Maritimes; Thomson, les vallées du Bouclier canadien; Harris, les montagnes Rocheuses. Pour compléter cette cartographie, Boulanger a également repris le travail de deux artistes de la région, celui de Raymond Martin et d’Arthur Villeneuve. Mettant en scène un gigantesque harfang des neiges surplombant une baie verdoyante, l’œuvre Salluit Uupick de Raymond Martin nous donne à voir la dernière région permettant de compléter la cartographie : les fjords du Grand-Nord. Le choix de l’œuvre Le village d’Arthur Villeneuve, quant à lui, nous ramène au décor même dans lequel s'intègre Polaris : celui de Chicoutimi et des monts Valin. Chaque toile citée par Boulanger est ainsi référencée à même la plaque cylindrique bleue, faisant de Polaris une carte topographique des sommets nordiques de même qu’un cartel où sont immortalisés ces grands artistes canadiens et leurs œuvres.

    L'étoile du Nord
    Polaris est un terme familier pour plusieurs amateurs de véhicules récréatifs, désignant une célèbre marque américaine de motoneige. Il n’est donc pas surprenant de constater que ce mot inspirant le froid et la nordicité signifie « étoile polaire » en latin. L’étoile du Nord, comme elle est également nommée, est un astre qui permettait aux navigateurs et aux peuples autochtones de se diriger dans les contrées inexplorées puisqu’elle possède le même axe de rotation que la terre, donnant ainsi l’impression qu’elle est fixe et que les autres astres tournent autour d’elle. Comme les voitures qui circulent autour du carrefour giratoire, l’œuvre devient l’ancrage, l’étoile qui guide les automobilistes vers de nouvelles directions. En observant attentivement la sculpture, nous pouvons constater que l’étoile n’est pas seulement un concept employé par l’artiste mais sa forme même. Les armatures montagneuses de métal sont ainsi assemblées pour représenter une étoile à cinq branches. Grâce à différentes technologies numériques, notamment l’utilisation de logiciels d’imagerie pour la conception et une découpeuse au laser pour la confection des différentes silhouettes, Étienne Boulanger a réussi à réaliser une construction qui aurait été impensable quelques décennies auparavant. Polaris peut désormais briller dans le firmament comme sur les grandes artères de la ville de Saguenay.

    Un royaume 
    Bien qu’étant un élément assez simple dans la composition de l’œuvre, la bande bleue a une symbolique bien spécifique. Pour Étienne Boulanger, la couleur bleue réfère à la royauté, plus précisément la couronne de saphirs offerte par le Prince Albert à la reine Victoria en 1840, l’année de leur mariage2. Ce diadème, très cher aux yeux de la reine, est un joyau qu’elle portait régulièrement et qui est un peu devenu son emblème. Cette souveraine est d’ailleurs intimement liée à la création du pays, signant la Loi constitutionnelle de 1867 permettant au Canada de voir le jour3. L’histoire de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean est également marquée par cette idée de royaume. Un récit historique rapporte que Jacques Cartier faisait le voyage sur le Saint-Laurent accompagné de deux Autochtones et ces derniers lui auraient parlé d’un royaume traversé par la rivière Saguenay4.  Depuis cette époque, la région ne peut se défaire de cette appellation et l'arbore avec grande fierté. L’artiste est enfin bien conscient que le bleu évoque les importants cours d’eau qui ont façonné le paysage du Saguenay et permis de se développer tant culturellement qu’économiquement. La ceinture bleue de Polaris est donc un constant rappel de l’origine même de notre région : un royaume au bout d’une rivière.

    Source : Laurie Boivin, Les Éditions OQP et le centre d'art actuel Bang

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    Crédit : Paul Cimon Photographe

  • Troposphère boréale

    Émilie Rondeau
    2023

    L’œuvre dépeint le paysage traversé par l’aéronef au moment de son décollage ou lors de son atterrissage. Du haut des airs, la nature se contemple selon une distance plus ou moins grande. L’œuvre brouille les repères entre les formes triangulaires qui montrent la direction et les impressions paysagères suggérant l’environnement immédiat.

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    Crédit : Paul Cimon Photographe

  • Voyageurs en péril

    Serge Boily
    1993

    Cet aménagement véhicule un message écologique : il expose la menace pesant sur les baleines et les autres cétacés causée par la surexploitation de la nature et de l’environnement. De par les matériaux utilisés, une certaine lourdeur et un respect émanent des statues; la tête de la baleine n’étant pas alignée avec la queue laisse présager qu’il n’y a pas qu’un seul animal dans le bassin supérieur. Elle a été réalisée lors du réaménagement du Zone portuaire. 

    Texte inspiré de Itinéraire d’une mémoire, répertoire des œuvres d’art publiques publié par la Galerie Séquence en 2005.

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