Consultations publiques

Bioparc

Le site de Laterrière, histoire et localisation

Le site projeté du bioparc est localisé entre l’ancien lieu d’enfouissement sanitaire (LES) de Laterrière et le boulevard Talbot (route 175), à la hauteur du chemin Saint-Paul. Dans le secteur, on trouve notamment des bétonnières, une usine de transformation de bois, des résidences le long de la rivière Chicoutimi et des terres agricoles.

Le site du projet de bioparc se trouve dans une zone reconnue comme industrielle par les instances municipales depuis 1979. Une étude a été menée entre 1987 et 1992 afin de déterminer l’emplacement idéal pour l’implantation d’un parc industriel visant à développer l’économie laterroise. Par la suite, une demande a été formulée à la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) pour la création d’un parc industriel dans le secteur. Une décision favorable a été rendue en 1993 (#192686) et l'ancienne municipalité de Laterrière a acquis les terrains en 1994. Lors de la fusion de 2002, la Ville de Saguenay est devenue propriétaire du terrain.

Source de l'image: Ville de Saguenay

*Il est à noter que cette carte est approximative et rendue disponible uniquement aux fins d'information.

 

Modification du règlement de zonage et du plan d’urbanisme

Contexte

Le site visé par le projet de bioparc permet actuellement les usages industriels légers. L’implantation d’un bioparc nécessite toutefois que des usages industriels lourds y soient autorisés également. Pour ce faire, la Ville de Saguenay doit modifier son plan d’urbanisme et son règlement de zonage. La modification consisterait à créer une nouvelle zone industrielle lourde (#71571) à même la zone industrielle légère existante (#65890), de façon à n’autoriser les nouveaux usages industriels lourds que sur le site du bioparc et quelques terrains de la rue de la Pinède.

Industriel léger ou Industriel lourd : quelle est la différence? 

La principale différence entre ces deux types d’usages industriels se situe au niveau des nuisances potentielles découlant de la nature des activités permises. Dans les deux cas, le type d’entreprise peut être semblable. Toutefois, les usages industriels lourds peuvent générer davantage de bruit, de fumée, de poussière, d’odeurs, de chaleur, de lumière, de vibrations ou d’autres inconvénients qui pourraient être perceptibles à l’extérieur des limites du terrain. C’est pour ces raisons qu’ils font l’objet de davantage de restrictions et de normes. 

Projet de bioparc

Dans un premier temps, Promotion Saguenay souhaiterait valoriser les biogaz (méthane produit par la décomposition) qui s’échappent de l'ancien site d'enfouissement sanitaire (LES) situé sur le terrain voisin. Des études sont menées afin de déterminer un procédé pour traiter ces biogaz afin qu’ils puissent être injectés directement dans le réseau de gaz d’Énergir (anciennement Gaz Métro). Il s’agit d’une opportunité de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) issus du LES et de les transformer en revenus pour la Ville de Saguenay, puisqu’elle est propriétaire du terrain du LES et qu’elle se trouverait donc à vendre ce gaz au lieu qu’il ne s’échappe dans l’air. Un espace du Bioparc sera donc réservé à cet effet.

Ensuite, le projet de bioparc consisterait également à développer un parc industriel dédié principalement à des entreprises qui produisent des biocarburants. Il nécessiterait la construction d’une rue et la mise en place de conduites de gaz naturel, d’eau et d’électricité. Lorsque les infrastructures seraient en place, les terrains pourraient être vendus à des entreprises qui visent la production de biocarburants comme le gaz naturel renouvelable (GNR), par exemple. Promotion Saguenay, qui est responsable du projet, mène actuellement des études environnementales sur le site. 

L'implantation de différents projets au même endroit permettrait notamment de partager certains services, comme la construction d'un seul équipement d'injection dans le réseau de gaz d'Énergir. Le coût de cet équipement serait partagé entre les utilisateurs.

Quelles entreprises pourraient s'implanter dans un bioparc?

Voici quelques possibilités de projets qui pourraient s’implanter dans un bioparc :

  1. Infrastructures de biométhanisation

    Où les intrants pourraient provenir de différentes sources :
  • Agricoles;
  • Biomasse forestière;
  • Résidus alimentaires.

 

  1. Serres ou autres entreprises utilisant le gaz naturel comme source d’énergie

Dans toute la circularité du projet de bioparc, étant donné que la matière qui circule est du gaz naturel, les entreprises ayant besoin de gaz naturel comme source d'énergie, par exemple les serres, pourraient s’y implanter.

Advenant que le besoin énergétique est plus prononcé en hiver, donc périodiquement, il pourrait y avoir consommation du gaz et également l'injection du gaz non utilisé dans le réseau d'Énergir (qui passe sur le boulevard Talbot) et qui génère un revenu pour celui qui l'injecte.

  1. Biomasse forestière


Puisque l'idéal est d'avoir une consommation régulière tout au long de l'année, l'utilisation du biogaz (produit par le LES) pourrait servir de source de chaleur afin de conditionner une matière entrante dans le procédé de biométhanisation de la biomasse forestière, étant donné que le taux d'humidité de celle-ci a besoin d'être contrôlé. Le biogaz pourrait également servir pour chauffer un séchoir à bois.

Évidemment, chaque projet est tributaire d'une certaine analyse technico-économique afin d'assurer la viabilité financière et des capacités en gaz.

D’où vient le terme « bioparc » ?

En réponse à l’émergence de la filière des biocarburants au Québec et au fort potentiel du territoire saguenéen pour cette production, Promotion Saguenay (gestionnaire des parcs industriels de la Ville de Saguenay) a choisi de réserver un espace pour offrir aux entreprises de ce domaine de s’y établir et d’y bénéficier d’économie d’échelle et de coûts. Le vocable « Bioparc » a été retenu pour décrire ce concept développé par Promotion Saguenay.

Source de l'image: Promotion Saguenay